Journée technique

Architecture et confort : L’éclairage Naturel

La problématique de l’éclairage naturel est traitée à travers la vision croisée de l’ICEB qui rédige un guide sur cette thématique (enjeux, éléments de contexte, approche physiologique, solutions et méthodes) et du groupe de travail Outil (réalisation d’un guide sur les logiciels de simulation d’éclairage naturel). Des compléments sont apportés par le groupe de travail Santé en charge de la rédaction de la fiche « Environnement lumineux » du guide VAD « Santé et confort » et par l’architecte Max Rolland, qui aborde, à travers le retour d’expériences de son agence, la traduction de cette notion dans l’écriture architecturale.

Nécessaire pour notre sens visuel, la lumière a également une incidence psychologique et physiologique importante. Le nombre et la surface des ouvertures a trop souvent tendance à être réduite dans un but de diminution des besoins de chauffage et de maîtrise du confort d’été. De plus, le mode de vie urbain entraine une faible exposition à la lumière.
Comment gérer et permettre l’apport en lumière naturelle dans le bâti aux regards des différents enjeux sans oublier les questions de conforts et de traitement des vues extérieures ?

Environnement lumineux

Pour l’ICEB, les ambiances lumineuses sont une combinaison de l’ensemble des paramètres qui caractérisent un environnement lumineux :
- Besoin (ou quantité de lumière) : niveau d’éclairement sur la tâche visuelle, notion objective pour laquelle il existe des normes.
- Confort (ou absence d’inconfort) : notion subjective mais pour laquelle des indicateurs sont développés depuis 50 ans (indicateurs d’éblouissement…)
- Agrément (ou qualité de lumière) : notion extrêmement subjective, traduisant le caractère plaisant d’une scène visuelle…
Celle-ci explique par exemple qu’en éclairage naturel, la tolérance à l’éblouissement soit plus grande qu’en éclairage artificiel. Ce paramètre est très subtil et souvent oublié. On essaie de développer des outils permettant de caractériser cette ambiance.

Recommandations, réglementations et certifications environnementales

Elle passe par une définition du cahier des charges qui implique une analyse des contraintes :
- Besoins en fonction de la typologie de bâtiment et l’utilisation
- Environnement extérieur : obstructions
- Exigences des réglementations et certifications environnementales.

Elle passe également par une identification des paramètres d’action (solutions architecturales et techniques) :
- Positionnement des locaux en fonction de leur usage : optimisation de l’orientation
- Volume du bâtiment et façades (profondeur, HSP, taille des baies)
- Géométrie de la pièce en lien avec les activités
- Ouvertures : forme et position influençant directement la distribution de la lumière dans l’espace
- Menuiseries : réduction de l’emprise / adapter les proportions du cadre
- Vitrages : choix du facteur de transmission lumineuse le plus élevé possible (> 70 %)
- Protections solaires : régulation de l’apport de lumière, limitation des risques de surchauffe, maîtrise de l’ensoleillement direct...
- Aménagement intérieur : réflexion sur un cloisonnement optimal / bureaux individuels ou paysagers, coloris clairs à privilégier tout en faisant attention aux contrastes et à l’éblouissement.

Il faut également être extrêmement vigilant à :
- Optimiser l’éclairage artificiel
- Assurer un suivi des dispositifs en phase chantier : vérification des produits mis en oeuvre, réglage des appareils…
- Adapter la conception au besoin des usagers (vue directe à l’horizontale sur l’extérieur pour les espaces à occupation permanente, niveau d’éclairement adapté aux activités, adaptation/modulation possible de l’apport de lumière naturelle ou artificielle par l’usager…)
- Garantir la pérennité des dispositifs en exploitation (entretien, accompagnement des usagers…).