La santé en jeu dans les bâtiments : ressources VAD et retours d’expériences franco-suisses

Des productions VAD pour les professionnels

Dans le cadre de ses actions sur la thématique de la santé aux échelles du bâtiment et de la ville, VAD réalise une série de dossiers.
 Santé et conforts dans les bâtients, de la programmation à l’exploitation des bâtiments
 Qualité de l’air intérieur et réception des bâtiments
 Prendre en compte et accompagner les usagers sur les enjeux de santé

Ces productions visent à apporter des éléments concrets et opérationnels facilement appropriables par les praticiens et maîtres d’ouvrage ; elles s’appuient sur l’expertise du réseau d’acteurs rhônalpins, des témoignages et des retours d’expériences. L’atelier présente ces dossiers et donne la parole à deux professionnelles spécialisées dans le domaine de la santé dans les bâtiments.

Gestion de l’humidité dans les bâtiments pour éviter les moisissures et les pathologies associées

Une humidité excessive ou trop faible dans le bâtiment peut être source de problèmes, pour le bâti mais aussi pour la santé. En effet, un excès peut permettre le développement de moisissures (Chaetomium, Stachybotrys, Aspergillus, Alternaria, Cladosporium, Penicillium…) aux effets variés (irritation, toxicité, allergie), mais souvent avec un effet allergisant. En présence de moisissures chez les enfants allergiques, il y a une augmentation de 2 à 3 fois des crises d’asthme. Dans les retours d’expériences présentés, à chaque fois que le problème de moisissures a été résolu, les problèmes de santé ont été moindres : les moisissures avaient donc vraisemblablement un impact sur l’exacerbation des symptômes.

Avec le renforcement de l’étanchéité à l’air, les moisissures font partie des problèmes relatés dans les bâtiments performants. Les moisissures peuvent pousser partout à condition qu’il y ait des matériaux contenant de la cellulose. L’humidité est un facteur limitant pour le développement des moisissures, il est donc primordial de gérer cette humidité dans les parois et dans l’air intérieur des bâtiments pour une ambiance intérieure satisfaisante. L’objectif est de conserver une humidité relative comprise entre 40 et 60 %, et donc en particulier d’éviter les origines d’une humidité excessive (condensation, capillarité, dégâts des eaux ou ponts thermiques, activités des usagers).

Toutes les phases des projets ont leur importance

En chantier, il est important ne pas introduire des moisissures avant la livraison du bâtiment, c’est-à-dire de renouveler un minimum l’air pour éviter le développement de moisissures dans le bâtiment qui vient d’être étanche mais dans lequel la ventilation n’a pas encore été mise en fonctionnement. En exploitation, il est capital d’entretenir les systèmes et de veiller à gérer l’humidité. Ce n’est pas parce qu’il y a des filtres qu’ils arrêtent les moisissures : des filtres encrassés sont le lieu potentiel de développement des moisissures !

Qualité de l’air intérieur : retours d’expériences franco-suisses

Les retours d’expérience franco-suisses présentés confirment qu’on ne peut pas dissocier performance énergétique et santé dans un projet. Ces deux aspects doivent être traités simultanément lors de la sélection des matériaux, de la conception du système de ventilation, du chantier, de l’exploitation et de l’usage du bâtiment. Le référentiel Minergie-ECO® oblige les mesures de formaldéhyde et composés organiques volatils totaux dans l’air des locaux à la réception du bâtiment : l’atelier présente les résultats pour une école certifiée située à proximité de l’aéroport de Genève, et une comparaison avec une autre école non certifiée.

L’atelier a réuni 38 participants.