Centre d’échanges et de ressources
bâtiments & aménagements durables
en Auvergne‑Rhône‑Alpes
Petit-déjeuner débat
Chronotopie #4 Poursuite du cycle
Temps et lieu au service de l'aménagement
Poursuite des travaux de la communauté aménagement sur la chronotopie, enrichissements et partage d’expériences.
Un événement organisé en partenariat avec le CAUE de la Savoie.
Chronotopie, un mot qui interpelle toujours et pourtant une fois définit fait sens ! C’est en plein cœur de Chambéry, au sein du tiers-lieu culturel La Base que nous nous retrouvons pour la poursuite de notre cycle chronotopie.
Après une brève présentation des premiers éléments du Book d’Initiatives sur le sujet, le tour de parole à mis en avant les mots de la chronotopie puis nous avons ensuite échangé sur la base () de 3 témoignages.
Stéphane est comédien, metteur en scène membre du collectif L’Endroit et co-fondateur de La Base Malraux. Initialement, L’Endroit faisait scène au cœur du Centre Hospitalier Spécialisé de Bassens, lieu de rencontre, de passage et d’émotions créatives. A cette même époque, Malraux est « hors les murs » pour cause de travaux. Et c’est ainsi, que l’Endroit et Malraux scène nationale Chambéry Savoie s’associent pour imaginer ensemble la création d’un tiers-lieu culturel : LA BASE.
A partir de fin 2019, la Base prend forme et ouvre ses portes … Un bar restaurant, un cinéma, une scène ouverte, une galerie d’exposition, des bureaux, le tout au pied de la scène nationale Malraux. Sous forme associative, les membres partagent des valeurs : le partage, le permettre, la joie de faire ensemble.
Ici tout est imaginé pour PERMETTRE, les espaces et le mobilier sont modulables, la programmation est le fruit de proposition faites par les membres et tout passant / occupant peut profiter de son moment à La Base pour impulser quelques chose. Un lieu à découvrir pour Boire, Manger, Se divertir, Travailler, Créer.
Ici, Stéphanie nous parle de cette étape, très très en amont, souvent oubliée et pourtant essentielle qu’est la programmation. A la croisée de la planification urbaine et de l’urbanisme opérationnel, elle permet, en fonction d’objectifs définis, d’identifier les besoins, exigences et contraintes qui vont s’appliquer au projet. C’est la phase qui définit le « possible à aménager » à travers le programme (type, nombre de logements, d’équipements publics, d’espaces publics etc.). Et on le sait, plus les choses sont intégrées tôt dans les projets, plus elles ont de chance de se réaliser. En envisageant la chronotopie comme une caractéristique du projet dès la phase programmation, l’anticipation des « règles » d’usage de l’espace est possible au moyen de schémas d’occupations multiples et de schémas de flux ; limitant ainsi les conflits d’usages. La réflexion chronotopique est aussi une opportunité pour requestionner le programme : en mutualisant les fonctions et en intensifiant les usages sur certains espaces, on peut réduire le besoin en m².
Caroline nous parle de différentes expériences qui rythment les espaces : des cours d’école aux usages genrés en fonction des saisons, des petits aménagements qui rythment le temps long d’un projet de requalification, des vergers urbains qui rappellent aux passants le rythme des saisons. Pour tous, un incontournable : l’implication des usagers. On parle aussi du retour de l’espace public aux (différents) publics. Elle évoque l’enrichissement apporté à sa pratique du fait de travailler avec des publics variés : enfants, handicapés, personnes défavorisées, citadins ou usagers ponctuels.
Les éléments urbains de montagne ont toujours été liés à la neige, nous dit Fabrice. Et aujourd’hui, alors que le tourisme « 4 saisons » s’impose comme levier d’attractivité de ces territoires, les aménagements font grises mine. A travers 2 exemples de réaménagements d’espaces en cœur de station de ski, Fabrice nous partage les solutions proposées pour disposer d’espaces, certes résistants et adaptés à la période hivernale mais également, proposant des lieux de poses, de détente, de loisirs et de déambulation dès lors que la neige se retire. Ces villes sont le lieu d’un fort potentiel de réhabilitation de logements et la chronotopie devrait apporter une réponse aux besoins en logement sur les bassins montagneux : pourquoi étendre le Bourg Saint-Maurice alors qu’il y a 800 logements libres 9 mois sur 12 aux Arcs !
Pour les élus des villes de montagne, c’est un véritable changement de vision qui se dessine. D’une vision « neige », ils doivent reconsidérer leur stratégie de territoire, dans un contexte de changement climatique et pour répondre aux attentes des usagers 4 saisons (du touriste au télétravailleur).
Nos échanges autour de la chronotopie ont permis d’aborder les questions de :
marchabilité, qualité de la déambulation Versus la proportion espace public donné à la voiture
chronotopie et lutte contre l’étalement urbain
motif économique qui peut impulser le recours à la chronotopie
Il faut faire connaitre les lieux qui existent déjà, partager les « écrits » de ces expériences (convention / assurance/ organisation) pour faciliter ces pratiques, un bel avenir pour le Book d’Initiatives se profile !
Présentation du contexte, des 1ers éléments de la publication, des enjeux/concepts, de la frise etc., par un membre de la communauté aménagement
Témoignages et retours d’expérience
Stéphane Buisson comédien et metteur en scène membre du collectif d’artistes L’Endroit et co-fondateur de La Base Malraux (origine de l’occupation, gouvernance, règle, temporalités, usages etc.)
Stéphanie Erb, Programmiste, Dyn’AMO (La programmation, phase clé pour impulser la chronotopie)
Caroline Bellot, paysagiste urbaniste et collectif Lieu dit (panorama d’expériences chronotopiques)
Antoine François, directeur technique, Epode (chronotopie de Montagne a travers l’aménagement d’espaces publics)
Vous en tant que particip’acteurs
Moment collaboratif, question/ réponses et échanges entre participants autour de : chronotopie, quesako ? a quel moment l’impulser, la permettre ? quels facteurs clés de réussite ?