Maison de la Rivière Allier

La Maison de la rivière Allier a pris place dans un entrepôt abandonné des services de l’État, situé au bord de l’eau. Retenue par le jury pour la mise en oeuvre de l’osier, elle présente bien d’autres qualités. Le projet a permis de renforcer le lien entre espace urbain et nature en cœur de ville, améliorant la qualité du cadre de vie. La plupart des bâtiments existants ont été conservés et mis en valeur. L’architecture est volontairement simple, ouverte vers le paysage en le magnifiant. Pluriel et vivant, le lieu a été imaginé pour accueillir différentes fonctions et permettre le déroulement d’activités variées, associées entre elles ou indépendantes, sans créer de gêne.

Aux structures existantes (entrepôt en béton et halle en bois), le projet associe de la brique en terre cuite pleine et porteuse, du bois local pour le platelage et les extensions en ossature bois, de la fibre de bois en isolation. Le béton mis en œuvre au sol a été poli, évitant ainsi l’usage d’un revêtement complémentaire. Les menuiseries sont en bois, sauf dans l’ancien entrepôt où les cadres en aluminium rappellent le passé industriel du site. À l’approche du bâtiment, le regard est surtout attiré par les panneaux de façade disposés devant les murs extérieurs pour former des occultations solaires et participer au confort d’été. Ils ont été tressés à la main en osier français dans une vannerie proche de Tours. Nos territoires recèlent de nombreuses ressources qui ne demandent qu’à être (re)transformées en matériaux de construction.

(Texte issu du Cahier du OFF 2024)