Matériaux bio-géo-sourcés et santé

Ce webinaire s’adresse aux maîtres d’ouvrage, prescripteurs et aux entreprises du BTP. Chaque intervention permet de donner des clés de compréhension et des éléments de référence pour la bonne mise en œuvre de tous types de matériaux, avec un focus sur les matériaux bio et géo-sourcés qui souffrent davantage d’un manque de connaissance quant à leurs caractéristiques techniques et aux bonnes pratiques de mise en œuvre.

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Synthèse des questions-réponses

• Pour aller plus loin et mieux intégrer les émissions de COV dans la commande publique (produits de construction et produits d’entretien), vous pouvez retrouver l’état de l’art et un document réunissant un ensemble de clauses en téléchargement (étude Medieco sous la maîtrise d’ouvrage DREAL AURA dans la cadre du plan Ozone).
• La démarche ECRAINS® est une démarche de qualité portant sur la qualité de l’air intérieur (QAI), développée par l’ADEME, et destinée à satisfaire une approche préventive de la santé dans le bâtiment. Elle vise à limiter durablement les émissions de polluants à la source et à garantir la qualité des ambiances intérieures. Elle permet ainsi de mettre en lace des actions préventives à chaque étape du projet, de la programmation à la réception en passant par le suivi de chantier. Elle s’applique autant aux projets neufs qu’en réhabilitation et à tous types de bâtiments.
• Concernant les poussières des fibres de bois ou chanvre, pouvez-vous nous donner un ordre de grandeur de temps d’exposition pour développer des maladies ? et existe-t-il un comparatif entre les fibres minérales et les fibres bio ou géosourcées ? (Quelles sont les fibres les plus émissives ?)
  Pas de données sur les temps d’exposition pour le développement de pathologies. C’est surtout la taille des fibres qui va être à l’origine du développement de maladies et différencier les fibres entre elles.
  Concernant les poussières de bois, vous pouvez consulterle tableau N°47 de maladie professionnelle du Régime Générale
  Le temps d’exposition minimum pour être reconnu sur le cancer des sinus est de 5 ans.
  On a aussi les poussière de silice.
  Analyse et comparaison des émissions de COVT de produits biosourcés et pétrosourcés classés A+ sur 5 catégories de produits (2017) : comparaison biosourcés / pétrosourcé hasardeuse, mais met en avant plus de transparence des filières biosourcés dans leurs PV.
• Existe-il un comparatif pour le développement de moisissures entre les laines minérales et biosourcés et leur danger en terme de santé ?
  Pas de comparatif, a priori, entre les laines minérales et biosourcés mais on commence à avoir plusieurs études sur les biosourcés qui mettent en évidence que ce sont essentiellement les conditions de récolte et de mise en œuvre des biosourcés qui peuvent être à l’origine du développement de moisissures. Rapport de l’ANSES qui évoque le sujet.
• Pourriez-vous nous transmettre la référence pour l’étude sur l’usage balai/soufflette avec exposition x 200 ou 400 ?
  Ce chiffre n’est pas issu d’une étude mais de mesures empiriques réalisées en atelier et sur chantier au sein d’entreprises de charpente, menuiserie et isolation. Les mesures sont réalisées à l’aide de pompes et de cassettes de prélèvement et/ou avec des appareils de mesures instantanées. Vous pouvez vous adresser à votre service de prévention et santé au travail qui pourra, s’il réalise de telles mesures, vous fournir des résultats.
• Réchauffement climatique et développement des émissions, avez-vous fait des études sur la question ?
  Prochainement, l’ADEME va publier l’étude DETOX (protocole de surventilation à réception) que Medieco pilotait. Ce n’est pas une étude spécifique à l’impact du réchauffement climatique mais on a testé des produits en chambre d’essai avec différentes température et on observe un dégazage plus important quand les températures sont plus élevées.
• Pourriez-vous nous donner quelques informations sur les instruments de métrologie utilisés pour le croissances fongiques et émission COV relatives ? Un PID ?
  Lien vers un appareil spécifique
• Suite REX de chantier sur la pose de blocs de chanvre par empilement et sans colle (à la différence des briques ou des agglos avec colle)  : des risques d’effondrement sur la stabilité des ouvrages en phase travaux non traités (à ma connaissance) par les fabricants et sans mode opératoire à disposition des entreprises de travaux. Engager les fabricants dans la définition des modes opératoires de pose en lien avec les entreprises de travaux ? Axe de progrès identifié en tout cas.

Vos contacts : Nicolas Emin et Claire Topin