Parc Jacob-Hugentobler

Zéro déchet, zéro rejet, zéro éclairage, zéro entretien, le curseur est mis très haut pour cet aménagement. Il y a une véritable volonté d’un parc qui vive avec les saisons, les usages et qui voie le retour de certaines espèces de la faune locale (une douzaine identifiée). Le choix s’est porté sur des végétaux résistants, des essences dites « souples » (pour éviter la casse, l’arrachage, etc.) et que les services savent entretenir. Finalement, pour des questions d’accessibilité, de sécurité et de confort, il y aura de l’éclairage (discret et économe) et un système d’arrosage de secours (pour le démarrage des végétaux et en cas de forte sècheresse).

Un dénivelé de plus de huit mètres, une exposition au Nord, un espace étroit, des vis-à-vis et des arbres à conserver (dont un ginko au centre), ces challenges permettent à tous les acteurs d’être force de proposition. Un véritable travail de couture se fait sur les limites du parc : recul des barrières d’accès pour les dissimuler dans la végétation, ouvertures des vues tout en préservant l’intimité des habitants. Tout au long de la traversée des enclaves à usages sont proposées : prairie, jeux pour enfants, pique-nique, etc. La topographie, de prime abord contraignante, apporte toute sa singularité à cet espace.

La passerelle fait partie des éléments forts de cet espace : elle crée le lien, permet l’accessibilité et contribue à limiter l’emprise au sol des aménagements au profit de la végétation. De plus, l’entreprise de métallerie a proposé la mise en œuvre de « pieux battus » (à la place des classiques plots bétons enterrés). La gestion des eaux pluviales se fait grâce à la prairie, l’abondance de végétaux sous la passerelle et à la présence de la noue centrale qui rappelle l’emplacement de la Rize. Hormis les escaliers, les matériaux utilisés pour cheminer limitent l’imperméabilisation des sols.