A la découverte de 3 opérations dans le Puy-De-Dôme

" On voulait un bâtiment Picture dans le spirit RIDE, PROTECT AND SHARE". "Un bâtiment c’est aussi le reflet d’une entreprise" Vincent ANDRE (co-fondateur de Picture)

Intervenants

• Vincent ANDRE, cofondateur PICTURE ORGANIC CLOTHING ;
• Jean-Charles VILATTE, architecte Atelier d’Architecture CASA ;
• Hervé DUCLOS, dirigeant COPERGREEN

Budget du projet 4,5M € en prenant en compte le foncier et 3.8M€ sans

Durée des travaux 16 mois de travaux / 1300m² / Etude débutée en 2018
Article Siège de Picture Organic

Programme

• Bureaux permettant d’accueillir 45 salariés
• Le bâtiment compte également : Espace d’entrepôt / Showroom / salle de réunion (ouverte bientôt à l’extérieur) / Openspace avec des bulles de réunions / Outlet qui devrait ouvrir pour de la vente en direct d’ancienne collection (prévue fin janvier) / cuisine et salle à manger / pièce de sieste
• En extérieur est notable la mise à disposition d’un skate-park.
• Borne électrique pour automobile à disposition
  Le siège accueille les fonctions supports et permet d’offrir un espace de présentation des collections aux acteurs de la côte ouest incitant aux collaborateurs/ partenaire de limiter leurs déplacements vers Annecy et de réduire leur empreinte carbone.
• Partenariat avec une ferme urbaine ;
• Initiative en cours : création d’un collectif musical.

Matériaux

• Utilisation du bois structurante et volonté de le rendre visible -> partie à part entière du projet, ambiance chalet.
• Plancher bois massif : 24cm
• Poutre en lamellées-collées
• Utilisation de la laine de bois comme isolant
• Pompe à chaleur double-flux : travail sur l’inertie avec un investissement sur l’isolation et une minimisation des équipements de chauffage.

Gestion Technique Contrôlé
Initialement envisagée, mais la question demeure toujours de la personne référente. Il a été plutôt envisagé un renforcement de la sensibilisation des employés. Le rôle de l’entreprise sur ces questions est également pédagogique, selon Mr ANDRE.

La gestion énergétique et le photovoltaïque
L’entreprise fonctionne en autoconsommation avec revente d’énergie au réseau et rachat par un courtier en énergie verte sur les pics de consommation ( Ex de courtier Wattvalue).
L’installation en panneaux aujourd’hui ne couvre l’ensemble de la toiture et des compléments peuvent être envisagés. Le niveau de la consommation est aujourd’hui à 70% et le niveau d’autonomie de 30%.
« Le projet d’autoconsommation se fait avec le consommateur. » Le comportement des employés est tout autant impactant que la conception du bâtiment. La pédagogie et l’appropriation est nécessaire.
Alerte : L’anticipation dans la conception structurelle de la toiture est indispensable en amont afin de ne pas subir un surcout conséquent lorsque le bâtiment mute vers le solaire.

Intervenants

• GROSMOND Pierre, architecte du Studio LOSA Architectes ;
• Michel CABRIT, Directeur Général du CCAS de Clermont-Ferrand.

Cout 5M€ bâti et 1M € VRD

Programme Village intergénérationnel et son parc

Détails opérations

• Livraison : février 2020
• SHAB : 2581 m²
• Jardins & espaces extérieurs partagés : 3570 m² et parc de 3900 m²
  Découvrir le dossier de presse

Equipe

• Maître d’ouvrage : CCAS de Clermont‑Ferrand
• Architectes mandataires : Studio LOSA architectes
• Architecte co-traitant : Arch I Design
• Paysagistes : Big Bang Office
• BET Structure : ITC - BET Fluides : Algotherm - BET Thermique : Héliasol - BET acoustique : Agna
• BET Voiries & réseaux divers : VRD Ingénierie - Economiste du bâtiment : Cs2

Conception
Le projet est positionné dans l’ancienne cité ouvrière Michelin. L’opportunité de connecter diverses circulations a été une entrée du projet (bus, piéton PMR) inscrivant le projet dans une mutation plus globale à l’échelle du quartier. Le projet se positionne en transition entre les coteaux et le centre-*ville.
Le site se devait accessible PMR dans sa plus grande majorité, malgré une déclivité importante (10%) -> intégration d’une circulation traversante qui permets de desservir les logements et d’offrir cette accessibilité avec une pente à 4% max. Le jeu de terrasse permet donc une accessibilité de pleins pieds à tous les logements.
En phase de concours, le projet devait étudier la possibilité d’accueillir une EPHAD de 80 lits. Les 40 logements intergénérationnels organisés en 8 plots et une salle polyvalente ont été positionnée sur le site de manière à ne pas être gênée par cette future construction qui vient les protéger du boulevard.
Offre répartie pour moitié entre T2 et T3, dont trente pour des personnes âgées et dix logements pour des étudiants ou de jeunes couples affectés suivant différents niveaux de ressources. L’aménagement intérieur a été pensé comme mutable selon les évolutions des besoins des habitants.

Qualité des espaces extérieurs
Les jardins sont partagés mais ont été imaginés comme pouvant être sécables si besoin. Le site est accessible au public jusqu’à 17h30 en cohérence avec l’ambition d’offrir un maillage agréable au quartier.
Un parc public est intégré au projet. Une partie de sa réserve foncière doit pouvoir accueillir une programmation complémentaire en fonction des besoins du CCAS.
Plantation de 200 CP et Arbres de tige, choix d’arbres mellifères, 530 arbustes et plus de 2000 vivaces et graminées, grimpantes et couvre-sols adaptées aux contraintes topographiques et aux expositions du site.

Concertation amont
Un travail porté par le CCAS sur la définition de besoin a été porté par la CCAS auprès de panel type sur les attentes sur ce type d’habitat. Elle a été traduite dans une charte du voisinage ou du bien habiter. Par ce biais, les habitants s’engagent à l’entretien des espaces partagés. On note également la présence d’une animatrice / gardienne du site et des services telles qu’une blanchisserie est prévue sur site.

Fort volet domotique intégré
Les services de la Ville ont développé la gestion domotique du parc de logements, facilitant la lisibilité des consommations, l’automatisation de certains équipements. Néanmoins, selon le public l’appropriation des outils numériques n’est pas toujours au rendez-vous. Les riverains ont à leur disposition : une commande centralisée ; une tablette fixe, une tablette portable permettant d’avoir accès aux services du CCAS. Par ailleurs, le suivi des consommations et la haute performance énergétique a permis de baisser les charges des locataires.

Déblais/Remblais
La gestion des remblais / déblais s’est faite sur site. Sur site, avec autant de déclivité, ce fut un véritable enjeu de coordination.

Gestion des eaux de pluies
En études amont, il a été découvert des sources naturelles à proximité. L’arrosage des jardins est donc réalisé par ce biais.

Intervenants

• Eiffage construction :
• Hervé DUCLOS, dirigeant COPERGREEN

Coût 42M€ TTC pour Eiffage, 54M€ TTC tous confondu (avec aménagement voirie aux alentours)

Labellisation Un chantier à forte ambition environnementale, avec un engagement pour une labellisation E4C2, le premier projet de cette ampleur.
Découvrir le projet via le site de l’architecte

Programme

• Accueil prévu de 1500 élèves avec de l’enseignement général et des ateliers,….
• Surface de 16 500 m²
• Site : ancienne friche et présence de terres polluées
• Marché global de performance

Equipe

• La Région Auvergne-Rhône-Alpes en tant que maître d’ouvrage
• Piloté par Eiffage Construction et filiale Savare pour la fabrication les murs à ossature bois et intégrer la paille.
• Cabinet CRR Architecture
• Toiture photovoltaïque par COPERGREEN
• Maître d’ouvrage : Région Auvergne-Rhône-Alpes
• Maître d’œuvre : CRR architecture, Sylva Conseil, Ingerop, Eiffage Energie Thermie, EODD, ICP, ECIB et Salto
• Entreprise générale : Eiffage Construction Auvergne

Matériaux et équipements

• Utilisation de la filière sèche avec une structure mixte, poteaux lamellés collés, CLT en plancher et mur à ossature bois (MOB) en enveloppe superstructure. Le bois provient du Massif Central.
• Isolation thermique : La paille provenant de Saint-laure soit la plaine de Limagne sur la base d’une convention avec des exploitants locaux.
• 17 000 bottes de paille pour l’isolation
• 51,3 kg de matière biosourcée par m² de surface de plancher
• 100% d’énergie renouvelable : chauffage au bois pellets (2X300KW), 2 000m² de panneaux photovoltaïques
• Demande architecturale d’un bardage en bois : complication technique par rapport à la règlementation incendie / démarche avec le CSTB pour la validation d’un bardage naturel.

Un challenge pour les équipes
Ce projet constitue le premier chantier, de cette ampleur et nature pour Eiffage Auvergne Rhône Alpes.
Un volet formation s’est imposé, afin de répondre à une nécessité de monté en compétence des ouvriers. La création de binômes maçons et charpentiers expérimentés ont permis de répondre à ce besoin.
Habitués à lire les plans, ils travaillent usuellement avec un plan de coffrage et un plan de ferraillage. Les méthodes de construction en bois nécessitent des plans de pause beaucoup plus nombreux. La proximité à un ordinateur et de la modélisation 3D s’est avérée utile, voir nécessaire.

Des limites aux matériaux
L’ensemble des assemblages sont bois/métal. Aucun assemblage bois/bois n’ont été intégré due à la difficulté de justifier la résistance lors des calculs de structure face au risque sismique présent sur la Région.
Une utilisation du béton minimaliste : Utilisation du béton uniquement dans les 400 pieux, les longrines, les noyaux durs utilisés pour le contreventement et les parkings souterrains.

Photovoltaïque

• L’utilisation de panneaux photovoltaïques présente de fortes contraintes :
  • du site : La proximité aéroportuaire joue sur l’inclinaison des panneaux afin d’éviter l’éblouissement et donc sur la production électrique.
  • de la gouvernance : L’excédent de production d’électricité sur site ne peut être revendu si le gestionnaire est l’Etat.
• La pose de panneaux sur les bases vie permet de récolter des données météorologiques en amont sur le site.
• Limiter l’empreinte carbone sur les composants : La mobilisation d’industrie française a été encouragée par les conditions du marché. La commande importante doit être anticipée et validée. Dans l’attente de validation, on note un blocage de la chaine de production d’un acteur. Le temps de validation n’est pas toujours cohérent avec l’évolution technologique donc les équipements ne sont pas systématiquement équipés des technologies les plus récentes et performantes.
• Problématique de variabilité du bilan carbone (en vue de la certification) : la production de fiche FDES prends environ 6 mois. Les produits évoluent rapidement notamment sur le photovoltaïque. L’utilisation de données de références est donc préjudiciable au bilan carbone global. C’est donc un travail minutieux de suivi et de justification en vue d’obtenir la labellisation visée