Logistique urbaine

La Communauté Aménagement des territoires poursuit ses réflexions sur la logistique urbaine et plus particulièrement sur les aménagements, lieux ou infrastructures qui facilitent une cyclo logistique du dernier km.

Panorama de la cyclologistique en France et présentation du programme Cyclo-cargologie par Gauthier URBAIN (Les Boites à Vélo)

En nous partageant les principaux enseignements du panorama de cyclologistique en France, Gauthier, nous montre à travers l’histoire, que la cyclologisitque a toujours été une opportunité ! Aujourd’hui, elle présente un vrai potentiel de développement en milieu urbain. Apaisement, baisse des émissions de Co2 et économie. Toutefois, pour se développer la cyclologistique a ses besoins et les infrastructures doivent y répondre pour ne pas être sources de conflits d’usages, ainsi Gauthier nous fait part des leviers que les collectivités territoriales peuvent actionner pour soutenir son développement.
Voici quelques critères pour une plateforme de cyclologistique :

• De plain-pied
• Sécurisé
• Proximité avec les grandes artères
• Cout /prix du foncier
• Zone de déchargement

Gauthier poursuit avec la présentation du programme de Cyclo cargologie qui a pour objectifs :

• Sensibiliser et accompagner tous les acteurs de la logistique aux opportunités de la cyclologistique
• Former à la cyclologistique à travers la production de livrables et de modules de formation
• Interconnecter les bases de données des transporteurs et des cyclologisticiens, pour optimiser les flux

Gratte-Ciel, démonstrateur de la logistique (logistique de chantier et logistique urbaine) par Maxence OBLETTE (SERL)

Ce projet urbain vise à doubler le centre-ville historique de Villeurbanne sur 8 hectares avec la création de 855 nouveaux logements diversifiés, 15 800 m² de commerces et services et 4 900 m² de bureaux et activités. Voilà les données d’entrée dont nous fait part Maxence, chef de projets à la SERL (aménageur de la ZAC).
Ainsi, afin de réduire l’impact carbone des aménagements, la préfiguration d’un modèle de logistique urbaine sobre et décarbonée est engagée sur le centre-ville de Villeurbanne, en vue de réplicabilité.
Ce projet de logistique en quartier dense, lauréat de l’appel à projet national « Démonstrateur de la ville durable » de France 2030 a un double objectif :

• Mettre en œuvre un modèle de chantier innovant pour limiter les nuisances et impacts des chantiers ;
• Développer un modèle de logistique urbaine décarbonée pour l’approvisionnement du futur centre-ville élargi notamment sur le dernier kilomètre.

En premier lieu, c’est la logistique de chantier qui est déployée, avec pour les flux entrants mise en place de REGULY (partenariat avec le SPL Part-Dieu) puis pour les flux sortants de déchets, le recours à un gestionnaire commun pour tous les opérateurs. Ceci permettra à ce gestionnaire d’être plus impliqué et d’être au plus près des équipes de terrain pour assurer une bonne collecte sélective des déchets.
Pour les compagnons, il leur sera proposer un bouquet de services mobilité avec une enveloppe monétaire (environ 280 €) afin de favoriser les modes de transports doux ou collectifs (abonnement TC, velo’v, autopartage, etc.)
Partenariat également avec Renault en ce qui concerne les engins de chantier afin de tester de nouveaux véhicules et d’envisager la mutualisation sur site.

Dans la continuité, Maxence nous partage ce qui est envisagé pour la logistique future du quartier :

• Aire de livraison en 19T pour tous les macro-lots
• Test d’un espace de livraison de proximité (ELP), qui sera aussi le point d’entrée de la reverse logistique
• Les espaces d’aires de livraisons sur l’espace public seront « connectés / monitorés » afin de s’assurer de leur bon usage et d’optimiser l’accès à ces aires (coût / temps)
• Conciergerie pour relais colis (limiter les besoins en logistique en centralisant les arrivées) Pour information la collectivité territoriale (Ville de Villeurbanne) a refusé la mise en place de consignes automatiques afin de privilégier des espaces d’échanges et de lien social. En complément les services qui seront proposés aux habitants et entreprises, via la conciergerie, feront l’objet d’une concertation.
• Artisans / services d’entretien : mise en place d’ateliers d’échanges pour identifier des actions qui pourront être mise en place pour faciliter leurs interventions sur le quartier.

Ces échanges sur la logistique montrent également que le consommateur a un rôle important à jouer. A travers son comportement d’achat il peut influencer l’impact environnemental et social de la logistique (privilégier les relais colis plutôt que le « à domicile », accepter un délai de livraison permettant l’optimisation des tournées etc.), pour cela nous devons aussi prendre conscience du COÛT de la logistique, très souvent offert il ne reflète pas la complexité et la multitude d’acteurs qui la compose et rend invisible ce service.

Retour sur les attentes des participants et pistes pour la suite :

D’une manière générale des retours d’expérience sur les modes de faire, les expérimentations passées, en cours et les tendances sur ce qui pourrait se développer.
Bien impliquer les acteurs de la logistique urbaine pour comprendre et identifier leurs besoins. L’enjeu reste de les mobiliser, car la chaîne de logistique fait partie des secteurs aux acteurs multiples et variés ! En complément il a été évoqué d’avoir :

• Un REX InterLUD : connaître la charte, les engagements, les réalisations, et pouvoir conseiller les élus en fonction de leur territoire
• Connaître les besoins (infrastructures) des acteurs de (cyclo) logistique urbaine pour les intégrer dans la programmation et évaluer la faisabilité dans l’existant
• Quels enseignements liés à l’observatoire de logistique urbaine de la Métropole de Lyon
• Organiser une visite avec le Club Logistique

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