RDV du réseau

RDV du Réseau Maîtrise d’ouvrage exemplaire

Ce rendez-vous du réseau s’inscrit dans la continuité du OFF du DD, du tour en Région pour la COP21 et de Habitat III : démontrer que construire et aménager durablement est possible, permettant ainsi d’apporter des réponses locales à des enjeux globaux.

Ce format de manifestation donne la priorité à l’échange. La présentation de quelques actions engagées et innovantes est suivie d’un débat autour des opportunités, contraintes et motivations pour la MOA d’être exemplaire.
Notre hôte, la Communauté de Commune de Val de Drôme nous propose ensuite de visiter le chantier BEPOS (bois/paille) de son futur siège.

DAH développe son offre de logement adapté. Sur l’écosite du Val de Drôme, la MOA a souhaité proposer des logements artistes (atelier + garage) en ossature bois (bois local), implantés le long d’un cheminement piéton reliant le Campus à l’école de Cirque.
Dans le cadre de la revitalisation du centre-bourg d’Anneyron, Alain Genthon, maire de la commune, nous a présenté le projet de logements Veille Bienveillante (équipements et services adaptés aux personnes vieillissantes).

Groupe scolaire du SIVOS

Le projet du groupe scolaire du SIVOS de la Haute Herbasse est porté pour une forte motivation des élus. Pour le choix de l’emplacement de ce GS, l’énergie grise a été calculée pour les questions de mobilité puisqu’il se situe au croisement de plusieurs communes. L’emplacement choisi permet également la mutualisation du chauffage avec la salle polyvalente. Ce projet sélectionné par l’AMI Bateco de la région Auvergne-Rhône-Alpes a bénéficié d’un accompagnement spécifique par le BET Vizea sur le volet des écomatériaux. On remarque l’insertion paysagère, les matériaux biosourcés et le chantier local.

Choix de la CCVD

L’ambition de la CCVD pour son siège : améliorer les conditions de travail et d’accueil tout en étant exemplaire. L’étape 1 a été une analyse comparative des scénarios : réhabilitation + extension ou construction neuve. A un coût au m² équivalent, le choix s’est porté sur la construction, permettant de répondre aux enjeux de confort et de qualité d’usages. De plus, rejoindre l’Ecosite contribue à accroître l’attractivité de cette zone et de mutualiser certains équipements (ascenseur et stationnement) avec d’autres structures.
En choisissant de laisser les murs bruts et de mutualiser, nous avons pu financer notre volonté de faire différemment : matériaux bio-sourcés, savoir-faire traditionnel, produits de proximités, prototypage…

Sources de financement

Lors du débat, la MOA a évoqué la difficulté à trouver des sources de financement pour « oser le pas de côté ». Même si elles existent, l’information n’est pas toujours disponible au bon moment et l’administratif que cela implique est souvent lourd. Le recours à un tiers, dès les phases amont a été identifié comme un facteur de réussite. D’une manière générale, on constate que les projets sont de plus en plus tournés vers la prise en compte des usagers : conception d’un projet en lien avec une fonction, une implication des usagers et ce pour déterminer les équipements et les ambiances.
Certains MOA proposent une prime pour la MOE si le projet est sources d’économies d’énergie. Cette forme de rémunération a suscité quelques réactions : une remise en question du travail fait par la MOE ; une façon de valoriser et de rémunérer la matière grise !

Bâtiment

D’une surface utile de 1 200 m², ce nouveau bâtiment de bureaux administratifs regroupera 70 espaces de travail sur 3 niveaux. Le projet vise par une démarche itérative, à atteindre l’objectif de bâtiment à énergie positive avec label (BEPOS Effinergie 2013) ainsi qu’un niveau de confort global significatif dans une volonté poussée de réduction des coûts (1300-1400€/m²). La phase de conception d’environ 18 mois a permis à l’équipe de maîtrise d’œuvre de faire des choix éclairés tant sur le procédé constructif que sur les matériaux ou le choix des entreprises. Les nombreuses motivations de la maîtrise d’ouvrage en matières de sobriété (minimum de second œuvre, matériaux biosourcés et de ressources locales), d’innovation, de bien-être (confort thermique et acoustique) et de performance énergétique, en plus de la démarche collaborative adaptée et pertinente, font de ce projet innovant une opération exemplaire indispensable de valoriser.

Procédé constructif

Le procédé constructif relativement simple ; poteaux/poutres et dalles en béton avec façades bois préfabriquées isolées en paille, recherche la simplicité en limitant le nombre de couches de matériaux. L’utilisation du béton brut apparent répond directement à l’objectif de minimum de second œuvre et d’apport d’inertie pour un confort d’été accru toute l’année. La difficulté réside dans le traitement acoustique (recours à un BE spécialisé) et à la finition des parois ne laissant place à l’erreur. La construction en atelier des murs en bois de 9 mètres de haut isolés en paille nécessitait de la part du charpentier local, d’avoir une gestion parfaite du gros œuvre associé à un parement fini d’un côté de la structure.

Cette visite de chantier permettait aux participants de visualiser et faciliter la compréhension de l’ensemble des enjeux intrinsèques au projet. Il initiait également un reportage chantier VAD qui permet de traiter l’opération de construction en phase mise en œuvre et de faire des zooms sur des phases spécifiques du chantier. Il sera illustré par des photos de chantier, des plans et schémas techniques et complété par l’expertise des acteurs du projet.