A ce titre, Julien Marceau nous a présenté une démarche en place sur le territoire « L’Observatoire photographique du Paysage ». Au début des années 90, sous l’impulsion du Ministère de l’environnement, Sophie Ristelhueber, photographe, a proposé sa vision des paysages du Pilat à travers 100 clichés. 40 ont été sélectionnés localement. Depuis, l’équipe technique du Parc reconduit annuellement ses 40 points de vues selon un protocole méthodologiquement cadré. En 2014, se basant sur cette base de données picturale et paysagère, l’équipe du Parc du Pilat a débuté une analyse de l’évolution des paysages dans l’objectif d’ « analyser les mécanismes de transformation des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage ». Une méthodologie a été développée.
Cet outil permet de questionner nos idées reçues sur l’évolution paysagère et d’illustrer des mutations de milieux naturels, de pratiques agricoles, d’espaces de production forestière etc.
L’observatoire est disponible sur le site internet et est accompagné d’une présentation du site photographiée et d’une analyse paysagère. Cette dernière met en lumière les dynamiques, pressions subis par le milieu et permet d’exprimer les objectifs stratégiques en vue de conserver la qualité paysagère présente. Il constitue donc d’une démarche de suivi de l’évolution des territoires, de l’évaluation des politiques ou actions de gestion mais il a aussi un intérêt pédagogique, permettant une appréhension ludique et accessible de l’évolution du paysage.
Les objectifs ciblés sont, en cohérence avec les prescriptions de la Convention européenne du paysage, signée par la France en 2010.
Aujourd’hui, cet observatoire est confronté à l’évolution de la notion de paysage et questionne les problématiques de l’impact au changement climatique. La convention européenne du paysage définie le paysage comme « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Une notion sensible est donc indéniable et le choix de nouveaux points d’observations est en cours, en cohérence avec cette évolution et les ambitions environnementales de l’outil.
A noter, que le Parc a été lauréat, en 2020, de l’appel à projet du Ministère de la transition écologique et des solidarités pour développer sur un territoire un Plan de Paysage pour accompagner les transitions climatiques, énergétiques et paysagères : d’un territoire belvédère à des paysages ressources.
Plus d’infos : https://www.parc-naturel-pilat.fr/nos-actions/architecture-urbanisme-paysage/un-plan-paysage-pour-le-pilat/
et participez à l’enquête : https://parc-naturel-pilat.fr/actualites/quel-cadre-de-vie-voulez-vous-pour-demain/
Le réseau Paysage Auvergne-Rhône-Alpes se mobilise sur les potentialités de cet outil, mis en place et exploité de manière diversifiée selon les territoires.