Premier rapport mondial sur la présence de perfluorés (perturbateurs endocriniens) dans les matériaux de construction

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Green Science Policy Institute a publié une première étude mondiale sur les perfluorés (PFAS), une grande famille de perturbateurs endocriniens, dans les matériaux de construction. L’utilisation des PFAS dans les biens de consommation (emballage alimentaires et vêtements notamment) est bien connue et bien documentée. Cependant la présence de ces composés chimiques dans les matériaux de construction étaient encore peu connue. Ce rapport permet de répertorier les matériaux de construction contenant des PFAS et les alternatives possibles.

Quels matériaux contiennent des PFAS ?

Les matériaux concernés sont notamment les matériaux de couverture, les peintures et revêtements, mastics, calfeutrants, adhésifs, tissus... L’exposition aux PFAS à travers les matériaux de construction peut se faire tout au long du cycle de vie du produit, de sa fabrication à son élimination en passant par l’utilisation du produit.

Quelles sont les actions menées à ce jour pour réduire l’exposition aux PFAS ?

Une des approches les plus rependues à ce jour est d’éliminer les utilisations non-essentielles des PFAS par les industriels. Cela permet de gagner du temps pour développer des alternatives aux PFAS pour les usages jugés essentiels. Il s’agit d’un concept développé dans le cadre de la Déclaration de Madrid (2015) rédigée par 14 chercheurs et signée par 208 scientifiques dénonçant la propagation et l’accumulation croissante de substances alkylées poly- et Perfluorées (PFAS) dans l’environnement. Le but de ce rapport est ainsi d’encourager le plus grand nombre d’acteurs (industriels et gouvernements) à agir en faveur de l’élimination de l’utilisation non-essentielle de PFAS dans la fabrication de matériaux de construction et à développer des alternatives plus sûres pour la santé et l’environnement.

De quelle manière sommes-nous exposés aux PFAS ?

Les fluoropolymères peuvent contenir d’autres types de PFAS sous forme de résidus et d’impuretés laissés par le processus de fabrication. Ces résidus et impuretés comprennent des molécules PFAS plus petites, non polymères, qui peuvent migrer hors des fluoropolymères et dans l’environnement. Certains de ces composés sont des PFAS bien connus, comme l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) et le GenX*. Par rapport aux fluoropolymères, la petite taille de ces résidus et Certains Certains de ces composés sont des PFAS bien connus, comme l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) et le GenX*. Par rapport aux fluoropolymères, la petite taille de ces résidus et impuretés leur permet de pénétrer plus facilement dans les cellules vivantes et de causer des dommages.

Quels sont les impacts sanitaires connus ?

les effets sanitaires des PFAS sont étudiés depuis les années 1960. De nombreuses études ont montré le lien entre une exposition accrue et de nombreuses maladies parmi lesquelles : le cancer du rein, le cancer des testicules, augmentation du taux de cholestérol, maladies du foie, diminution de la fertilité, problèmes de thyroïde, perturbation endocrinienne, suppression de la réponse aux vaccins chez les enfants. Une récente étude a aussi montré que les personnes les plus exposées aux PFAS avaient plus de risque de souffrir d’une forme grave de COVID-19.

Voir en ligne : Building a better wolrd : Eliminating Unecessary PFAS in Building Materials

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